Scenarii

L’odyssée du Batavia ou le rêve échoué, La fille de l’Aumônier, Le pendu de Haute-Terre, La vipère rouge, Des avions et des hommes, Le grand dauphin blanc.

 
 


  L'ODYSSEE DU BATAVIA,

LE REVE ECHOUE


        SCENARIO DE BERNARD VALAIS                       CONSEILLER TECHNIQUE : GERARD PIOUFFRE



SYNOPSIS



Histoire tirée de faits réels





  1628. Le peintre TORRENTIUS donne une soirée libertaire dont il a le secret. Chose très mal vue à l'époque. Les autorités en place à AMSTERDAM montrent un réel agacement qui va jusqu'à les décider à arrêter et emprisonner le peintre et ses adeptes. Mais, bravache , TORRENTIUS s'en moque. Tout le monde est arrêté sauf JERONIMUS CORNELISZ, son plus dangereux fidèle.


  Sentant que sa liberté est menacée, JERONIMUS CORNELISZ se cache de refuges de maîtresses en auberges. Il écoute partout ce qui se dit, et surveille les allées et venues de la police pour ne pas se faire prendre.


  Dans une taverne, JERONIMUS CORNELISZ apprend de la  bouche de marins fraîchement engagés qu'une grosse expédition de la V.O.C. se prépare, avec notamment un nouveau bateau et une cargaison particulièrement fastueuse.


  Au quartier général de la V.O.C., la Compagnie Unie des Indes Orientales, c'est le branle-bas de combat qui précède les grands départs. On procède aux derniers recrutements. Déjà le skipper, ARIAEN JACOBSZ, veille au chargement de son vaisseau. Formidable entassement de plus de 320 hommes et leurs vivres pour des mois ! Une fois de plus, ARIAEN JACOBSZ a fait engager son ami et second, JAN EVERTSZ.


  Une riche aristocrate de la ville, LUCRETIA VAN DER MYLEN vient juste de se marier. Elle doit rejoindre son mari, second gouverneur et intendant général de BATAVIA, de nos jours JAKARTA, capitale de la  MALAISIE. Elle est accompagnée de sa servante ZWANTIE HENDRIX.  Le BATAVIA lui permettra d'écourter la séparation. Elle voyagera sous la haute protection, bien vite franchement assidue, du Commandeur du vaisseau, FRANCISCO PELSAERT, un jeune arriviste « gommeux », qui, d'emblée, ne plaît guère au skipper, ARIAEN JACOBSZ, ni à l'intendant, JERONIMUS CORNELISZ.



  ARIAEN JACOBSZ  voit vite dans JERONIMUS CORNELISZ un allié sûr. Mais l'intelligence limitée de JACOBSZ  lui  empêche  de  voir  en  CORNELISZ non seulement un allié mais aussi un ambitieux manipulateur qui se jouera avec habileté‚ de toutes les rivalités et tensions observées, ou volontairement provoquées par lui-même, à bord.


  Le convoi part. Spectaculaire. Plusieurs bateaux, dont une frégate  en escorte.


  La vie à bord est rude. Pour contrecarrer l'intérêt que ARIAEN JACOBSZ porte à  la belle LUCRETIA VAN DER MYLEN, le commandeur FRANCISCO PELSAERT prend la jeune femme sous sa coupe.


  JERONIMUS CORNELISZ est intelligent et comprend vite l'intérêt qu'il peut tirer des rivalités qui se nouent. Il veille à se ménager de la sympathie auprès de tous, dans tous les « camps ».

 

  Une première vive altercation provoquée pour un motif futile permet de se rendre compte de la rigueur extrême qui règne à bord des bateaux de  la  V.O.C. Des châtiments pour le moins dissuasifs attendent les mutins éventuels. De quoi décourager les plus téméraires... Les conditions d'hygiène épouvantables sont souvent la cause d'alliances plus ou moins inattendues.


  Lors de plusieurs tentatives pour séduire LUCRETIA VAN DER MYLEN, ARIAEN JACOBSZ trouve chaque fois en travers de son chemin, outre le refus de la belle, la présence de son commandeur. La haine envahit peu à peu les deux hommes condamnés à se supporter. JACOBSZ se venge en séduisant facilement ZWANTIE HENDRIX. Il nargue les autres marins en exhibant  sa conquête, ce qui irrite au plus haut point FRANCISCO PELSAERT. JERONIMUS CORNELISZ veille en silence et réfléchit.... Il est partout, voit tout.


  Escale au CAP de BONNE ESPERANCE. Plusieurs bateaux à quai. ARIAEN JACOBSZ provoque une bagarre avec un équipage voisin et rentre ivre-mort à bord. Il est publiquement réprimandé par le commandeur. Il ne supporte pas l'humiliation. JERONIMUS CORNELISZ expose une partie de son plan et teste

ses chances auprès de quelques marins. Il commence à faire courir des bruits qui, vite, galopent.


  Par une nuit sans lune, une réflexion banale détourne l'attention du pilote du compas, juste assez pour laisser le temps à une main gantée  de déposer une dague dans un endroit bien choisi...


Au petit matin, le BATAVIA a quitté le convoi et se retrouve seul en mer. Le marin de quart est à peine réprimandé. JERONIMUS CORNELISZ observe... Il prend en douce la défense du marin auprès de ses collègues d'équipage. Et les bruits circulent, de plus en plus forts... « Les femmes portent malheur à bord d'un bateau » .  LUCRETIA VAN DER MYLEN est mariée. Pourtant elle est devenue la maîtresse de FRANCISCO PELSAERT . Il faut faire quelque chose, sinon un malheur va arriver. JERONIMUS CORNELISZ jubile en silence et ne dit rien.


  Une nuit, JAN EVERTSZ et quelques marins font irruption dans la cabine de LUCRETIA VAN DER MYLEN. Ils la châtient.


  A l'aube, JAN EVERTSZ est mis aux fers. Les marins grommellent leur désaccord. La mutinerie n'est pas loin.


  La nuit d'après, des hommes, une  trentaine, se réunissent autour de JERONIMUS CORNELISZ dans l'entrepont. Avec l'aide de séduisants arguments, JERONIMUS CORNELISZ convainc les mutins qu'il faut prendre le bateau, et expose un plan avec précision.


  Coup de théâtre ! La nuit précédant l'attaque, le BATAVIA s'abîme sur un banc de sable. On tente de déséchouer le navire en l'allégeant. Impossible. Au petit matin, l'équipage épuisé se retire sur une petite île voisine, sauvant ce qui peut l'être. Le commandeur FRANCISCO PELSAERT, le skipper ARIAEN JACOBSZ, JAN EVERTSZ et quelques autres quittent comme il se doit le navire en dernier, mais partent dans la direction opposée aux naufragés, les abandonnant à leur triste sort !


  Les naufragés s'organisent, sous l'ordre de plus en plus mégalomaniaque et autoritaire de JERONIMUS CORNELISZ. Mais les provisions « sauvées » permettent encore de tenir, même l'eau. Pourtant une expédition est organisée à la recherche d'eau. Les mutins voient là l'opportunité de se débarrasser des soldats gêneurs et mettent sur pied un horrible stratagème pour les écarter et les abandonner sur une île voisine.


  Ainsi, JERONIMUS CORNELISZ peut laisser libre cours à sa mégalomanie. Il fait de LUCRETIA VAN DER MYLEN sa maîtresse, de force, et organise un sanglant tri pour éliminer les opposants et les inutiles. Quelques uns parviennent à s'échapper et à rejoindre avec des moyens de fortune l'île sur laquelle ont été abandonné les soldats.


  Sur « l'île aux soldats », les rescapés qui racontent ce qu'ils ont vu propagent la peur. La résistance s'organise ingénieusement, notamment grâce à WEIBBE HAYES, un simple soldat du rang.

 

  Malgré sa folie, JERONIMUS CORNELISZ pressent comme un danger cette bande de soldats prisonniers de l'île voisine. Il décide de l'attaquer pour supprimer ses occupants. Il n'y parvient pas. Alors, trop sûr de sa force, il décide de parlementer. Il est fait prisonnier avec les mutins qui l'accompagnent. Ces derniers sont probablement exécutés, ne donnant plus aucun signe de vie.


  Pendant ce temps-là, les naufragés de la chaloupe du BATAVIA, s'ils ne parviennent pas à retrouver le convoi, gagnent néanmoins, dans un piteux état, le port de BATAVIA. FRANCISCO PELSAERT explique alors, à sa façon, son dangereux périple à la recherche de secours...


  Sur « l'île aux naufragés », JERONIMUS CORNELISZ est rapidement remplacé.  Le nouveau  chef décide de porter un grand coup. Il prépare pour les jours prochains une attaque de grande envergure, mettant en oeuvre tous les moyens disponibles.


  Mais au petit matin du jour prévu pour l'attaque, une voile blanche paraît à l'horizon. C'est le SARDAM. Changeant immédiatement de plan, les mutins tentent de sauver les apparences ! Sur « l'île aux soldats », on a la même idée. La première embarcation arrivée au SARDAM dictera le  sens de l'histoire...


  C'est celle des soldats qui gagne le terrible challenge. Les mutins sont accueillis à coups de semonces et rapidement faits prisonniers. JERONIMUS CORNELISZ est jugé par le commandant du bateau.....


  La sentence tombe. Elle est exécutée sans attendre. On coupe les mains des mutins avant de les pendre, JERONIMUS CORNELISZ en premier.


  Le SARDAM reprend la mer en direction de JAKARTA, ou plutôt BATAVIA.


  Ainsi, le vaisseau BATAVIA, « échoué » sur une île, ne ralliera jamais BATAVIA...


  Et le « rêve » a « échoué » trois fois :

  - JERONIMUS CORNELISZ ne fondera jamais sa société libertaire et fraternelle idéale,

  - FRANCISCO PELSAERT et LUCRETIA VAN DER MYLEN ne vivront jamais leur idylle jusqu'à son terme,

  - La V.O.C., Compagnie des Indes Hollandaises, ne dominera jamais le monde, disparaissant même en 1780, laissant un trou de 87.386.000 Florins.


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Dessins de Jacques Choucroun, extraits de la bande dessinée en cours de réalisation. Scénario de Bernard Valais et dessins de Jacques Choucroun. Le premier volume est presque terminé.

Trois sont prévus...

Copyright © Jacques Choucroun/Bernard Valais - TOUS DROITS RESERVES




























































































 


LA FILLE DE L'AUMÔNIER

 Dépôt S.G.D.L    N° T  0 7 5 0

 

Résumé

 

Drame sentimental dans une atmosphère pittoresque et mystérieuse.

 

Nous sommes en 1930. ALAIN et PIERRE, deux frères, sont amoureux de la même fille, LOUISE. Devant l'empressement de PIERRE, ALAIN renonce et s'engage comme prêtre-missionnaire. Il part en HAITI. Là-bas, il rencontre une religieuse sœur BEATRICE, avec qui il se lie, dans une atmosphère de misère, de complot, de sorcellerie et de mort.


En FRANCE, PIERRE épouse LOUISE.



Quelques années plus tard, fatigué et déçu, ALAIN renie son engagement religieux. Il revient dans sa famille. Il y retrouve PIERRE et LOUISE.

 

Peu après le retour d'ALAIN, PIERRE est tué dans un accident de cheval et confie sa famille à ALAIN juste avant de mourir.

 

Plus tard, ALAIN épouse LOUISE, « pour aller jusqu'au bout devant Dieu » . HELENE naît de cette union.

 

ALAIN raconte sa vie à sa fille qui sent progressivement naître en elle le désir de devenir missionnaire religieuse, comme son père… « Cadeau ou…punition » se demande LOUISE.

 

Sous la pression des diverses autorités, sœur BEATRICE est chassée d'HAITI, au bord de la révolution, et poursuit sa vie comme infirmière, en FRANCE, d'hospice en hôpital psychiatrique.

 

A la suite d'un tragique accident mortel dont elle se croît responsable, sœur BEATRICE, épuisée, tombe dans le coma et est conduite dans un couvent pour se reposer. Au cours de sa convalescence, sœur BEATRICE prend peu à peu la place de la mère supérieure, très vieille, qui se laisse mourir de vieillesse.

 

Agée de 16 ans, HELENE va faire une retraite préparatoire à son engagement définitif dans un couvent, dirigé depuis peu  par… sœur BEATRICE.

 

Ni l'une ni l'autre ne sait qui elle est par rapport à l'autre, et pourtant, peut-être grâce à son intuition féminine, sœur BEATRICE pressent quelque chose…

 

Elle décide d'en avoir le cœur net. Emouvantes retrouvailles avec ALAIN.

 

Que va faire sœur BEATRICE du destin d'HELENE qu'elle a dans les mains ?

Ecoutera t'elle son cœur… ou se fera t'elle l'instrument de l'église qui punit ceux qui la renient ?






                                                           

 

LE  PENDU  DE  HAUTE-TERRE

N° dépôtS.G.D.L. Y 5995

PRESENTATION


1910. PROSPER JAULIN élève seul, avec l'aide d'HUGUETTE, une domestique, son fils JACQUOT âgé de deux ans. Son frère aîné CAMILLE, qui a renoncé à son droit d’aînesse sur le domaine de HAUTE-TERRE contre de l'argent, vient louer ses services. Mauvais commerçant, il s'est ruiné et son épouse SIMONE, assoiffée d'argent, lui en veut beaucoup pour cela.

A la suite d'un geste maladroit, PROSPER se blesse gravement et CAMILLE doit le transporter d'urgence pour tenter de le sauver. Ce faisant, CAMILLE fait un faux-pas sur un pont usagé. PROSPER est tué. JERÔME , le berger, a vu  la scène de loin et pense que les deux hommes se sont battus... 

De fait, CAMILLE et SIMONE JAULIN se retrouvent en charge de HAUTE-TERRE, jusqu’à la majorité de JACQUOT. Ils mettent sur pied un stratagème pour éloigner  celui-ci de la ferme. L'enjeu devient crucial quand SIMONE apprend qu'elle est enceinte. Il faut alors, dans un premier temps, s'agrandir. Les JAULIN font les yeux doux à un vieux voisin sans famille, BERNACHON, pour qu'il accepte un viager en leur faveur.

Le facteur découvre une cachette où SIMONE JAULIN accumule un magot. Il met sur pied un stratagème pour dérober l'argent. La taille du magot lui donne L'idée de tenter sa chance, lui  aussi, auprès de BERNACHON. Mais BERNACHON est coriace et méfiant. Seule la promesse de profiter des charmes de SIMONE JAULIN parvient à le décider. Une fois le viager signé, SIMONE JAULIN revient sur ses propositions et BERNACHON se fâche. Il se venge sur BERTHE, la domestique recueillie il y a bien longtemps,  qui accepte d'être sa maîtresse dans l'espoir d'hériter un jour, et il lui dit tout. BERTHE s'enfuit alors près du facteur qui songe à son tour à se venger.

JACQUOT, lui, grandit, et entreprend des études supérieures, mais réserve sa décision de reprendre en main HAUTE-TERRE. L'enfant de CAMILLE et SIMONE JAULIN étant une fille, ceux-ci deviennent de plus en plus avares et ne veulent plus voir personne. De plus en plus affolé par l'idée de devoir rendre un jour HAUTE-TERRE, CAMILLE JAULIN travaille comme un fou, s'en rend malade, et devient violent.

Un jour où BERNACHON est pris sous un arbre, CAMILLE JAULIN ne lui porte  pas secours. Et BERNACHON meurt. Avant de mourir, il a le temps de confier à JERÔME le berger qu'il a vu CAMILLE le narguer et l'abandonner. JERÔME  se renferme sur lui-même et conseille à JACQUOT de se méfier de CAMILLE, au cas où il envisagerait de revenir à HAUTE-TERRE.

Devenus maîtres des terres de BERNACHON, les JAULIN n'ont plus qu'un obstacle à vaincre: que JACQUOT ne revienne pas à HAUTE-TERRE. Prenant les hésitations de JACQUOT pour un mauvais présage, CAMILLE JAULIN  prépare un piège pour le tuer.  JERÔME  découvre le manège. Les deux hommes sont sur le point de s'affronter, quand JERÔME annonce qu'il va quitter le domaine. Comme JERÔME, les autres domestiques et journaliers décident de s'en aller et refusent tous de remonter à HAUTE-TERRE.

Peu à peu, le domaine se vide et retourne aux broussailles car CAMILLE JAULIN ne peut être partout. Il vieillit et devient malade. Enfin HUGUETTE annonce qu'elle part elle aussi, car EMILIE attend un bébé; elle tient un commerce avec son mari, et a beaucoup de travail. Elle a besoin d'HUGUETTE. CAMILLE et SIMONE JAULIN se retrouvent seuls à HAUTE-TERRE, sans héritier, et incapables de tenir le domaine. Après  la mise en garde de JERÔME, JACQUOT ne vient plus que rarement à HAUTE-TERRE, et d'ailleurs, SIMONE JAULIN finit par souhaiter que JACQUOT reprenne le domaine ou le vende à quelqu'un d'autre.

Pourtant, une lettre arrive. C'est une convocation chez le notaire. Les JAULIN s'y rendent et retrouvent JACQUOT qui leur donne gratuitement HAUTE-TERRE. CAMILLE JAULIN reprend alors courage et descend au village recruter du personnel pour remettre le domaine en état. Mais plus personne ne veut travailler pour lui car chacun sait qu'il a refusé d'aider BERNACHON.

Alors CAMILLE donne double ration à ses animaux, prend une corde et va  se pendre à un arbre sur le domaine de HAUTE-TERRE. Le jour même arrive une lettre de JACQUOT qui signifie sa décision de reprendre HAUTE-TERRE, comme lui a demandé sa tante... hélas trop tard pour CAMILLE qui s'est donné la mort.


  

L A   V I P E R E    R O U G E   
DEPÔT S.G.D.L.  N°  T 5151

 PRESENTATION

Dans une petite ville de FRANCE, on raconte qu'une nuit de pleine lune, le vicomte de LA CROIX BLANCHE enferma sa jeune femme et son amant à l'intérieur du château. Ensuite il y mit le feu. Il faisait  très chaud cette nuit-là et on dit que le château brûla pendant vingt-huit jours...

Depuis, chaque nuit de pleine lune, aux saisons chaudes, les serpents de toute la région se rendent aux ruines de LA CROIX BLANCHE. On raconte que c'est pour copuler avec la vipère rouge en qui se serait  réincarnée la très aimante et très belle vicomtesse de LA CROIX BLANCHE...

On raconte aussi que tous ceux qui rôdent  sur les terres de  LA CROIX BLANCHE sont immanquablement piqués à mort par la vipère rouge qui voudrait ainsi se venger de son mari assassin...

On dit encore que la malédiction sera levée le jour où un homme capturera la vipère rouge, sans se faire piquer, et lui offrira une proie vivante la nuit de pleine lune suivante...

Depuis, plus personne ne va plus à LA CROIX BLANCHE... enfin presque...

GILBERT RENAUDIN,  un jeune proxénète d'une trentaine d'années, " un peu voleur, un peu casseur ", jette son dévolu sur une jeune et jolie vendeuse de chocolat qui se trouve être l'épouse d'un représentant en mercerie souvent absent.

Il projette aussi un hold-up... mais, sans qu'il le sache, la police veille...

Bien qu'ils affichent un mépris amusé pour ceux qui croient en la légende de LA CROIX BLANCHE, tous les gens des environs se gardent bien de s'y rendre, tous... sauf un . Un fou, ou tout comme, marginal volontaire qui joue de sa marginalité...

De la légende à la réalité, il peut n'y avoir qu'un pas que les personnages franchiront sans s'en rendre compte, jusqu'à ce que se confondent fiction et faits, au rendez-vous de la mort !

La légende se glisse dans la peau de la vie, simplement, avec la bénédiction de la police qui trace, grâce aux explications qu'elle trouve, le chemin du retour à la vie normale...

Suspens aiguisé par des circonstances troublantes... Jeu cynique de la vie avec la mort... Un drame haletant , où l'on tremble sans cesse de deviner ce qui finalement... arrive et  bouleverse l'imagination !


  

                                                       

DES AVIONS ET DES HOMMES

N° DEPÔT S.G.D.L. N O423

 

SERIE DE SIX EPISODES POUR LA TELEVISION 

(minimum)

ECRIT EN COLLABORATION AVEC FRANCOIS NIVERNAIS

RESUME


   EPISODE - 1 -

A Paris, Gérard VANOVSKY, petite quarantaine grand et énergique, gare sa voiture le long du trottoir, en sort un sac qu'il se loge sur le dos et se dirige vers l'immeuble.

Dans l'appartement, Louise VANOVSKY ferme son sac de voyage, va vers le fauteuil, y prend son imperméable qu'elle enfile. C'est alors que la porte s'ouvre et que son mari entre. Il pose brutalement son sac par terre et prend sa femme dans ses bras.
 - A cinq minutes, on se ratait, dit sa femme.
Le mari est surpris.
 - Ben oui, dit la femme, je pars.... A quelle heure je décolle... Tu l'avais oublié ?...
Tristement, il va à la fenêtre.
 - Etre pilote et épouser une hôtesse de l'air... quelle connerie ?
Elle vient près de son mari.
 - Et on ne travaille pas ensemble, dit-elle, ça ne m'amuse pas, tu sais... Moi, ça fait trois jours que je t'attends... toute seule.
Il se tourne vers elle, lui caresse la joue.
 - Et tu reviens quand ?
 - Dans trois jours, murmure-t-elle
Ils se serrent l'un contre l'autre.
 - On se croisera peut-être dans l'escalier, murmure le mari.


- 2 - 

En ETHIOPIE, dans une maison pour enfants seuls, le Père ANGELO fait visiter les chambres à un couple, le docteur André S0UVAL et le docteur Madeleine MORVAN.
 - Votre oeuvre est admirable, dit le docteur SOUVAL.
 - Non, répond le Père ANCELO, aider les petits délinquants à se retrouver dans l'humanité, c'est un devoir... Et pour moi, c'est un grand bonheur.
 - Si tout le monde faisait comme vous, le monde entier serait changé, dit le docteur HORVAN.

Le Père ANGELO et les deux docteurs sortent de la maison d'accueil. Au-dessus de la porte, on voit le panneau " ACCUEIL DES JEUNES". Tous trois marchent vers la mer.
 - Vous,  dit le Père ANGELO, médecins tous les deux, vous n'avez rien à m'envier, vous faites encore mieux.
Tous trois arrivent au bord de la mer où un groupe d'enfants ramasse des étoiles de mer et les rejette à la mer.
 - Ne vous fatiguez pas à cela, dit le Père ANGELO. Il y en a tellement que c'est inutile.... Allez.... Venez...  On rentre.
Tous les enfants cessent leurs gestes et partent du bord de la mer, sauf un qui se baisse, ramasse une étoile, la regarde deux secondes et la lance à la mer.
Puis il se tourne vers le Père ANGELO.
 - Oui. .. c'est vrai, mais pour celle-là, ça change tout. Et le petit garçon regarde l'eau où il a jeté l'étoile de mer. Et il semble triste en partant pour rejoindre les autres enfants. Les trois adultes se regardent.
On voit le Père ANGELO raccompagner les deux docteurs près d'une Land-Rover où attendait un chauffeur qui vérifiait le moteur de la voiture.
 - Vous avez bien vu, dit le Père ANCELO, je n'ai pas de problème.
 - Oui, répond le docteur SOUVAL, mais si vous en avez, hein pas d'hésitation, un appel et on arrive.
 - D'autant plus, ajoute le docteur MORVAN, que les problèmes, on ne les voit pas toujours; on les découvre parfois trop tard, quand on ne peut plus les solutionner.
La Land-Rover repart, emmenant les deux docteurs.

Les enfants sont dans le centre d'accueil. Le Père ANGELO entre et appelle le petit garçon du bord de mer. Tous deux sortent.

Le Père ANCELO tient le petit garçon par l'épaule pour sortir. Ils s'arrêtent et le Père ANGELO montre du doigt au petit garçon le nouveau panneau au-dessus de la porte d'entrée "LA MAISON DES ETOILES DE MER". Tous deux sont émus.

Au loin, la Land-Rover arrive sur un petit terrain d'atterrissage, près d'un petit avion. Là, les docteurs SOUVAL et MORVAN retrouvent le pilote VANOVSkY.
 - Alors, dit VANOVSKY, contents de vos visites?
 - Oui, répond le docteur SOUVAL, on a rencontré un homme formidable, le Père ANGELO.
 - Pour lui, ajoute le docteur MORVAN, les enfants sont toute sa vie... Oui... merveilleux, ce bonhomme.


- 3  - 

L'avion vient de décoller de PARIS, en direction de l'AFRIQUE.

Le steward remarque une très jolie jeune femme assise près de l'issue de secours, juste à côté de son propre siège de décollage. Sans dire un mot, regardant toujours la jolie femme, il vient prendre place sur son siège en plaçant son coude contre celui de sa belle voisine. Elle ne bouge pas. Il la regarde et attend. Elle ne bouge toujours pas.

Le steward, Bernard MAUPAS doit se lever. Il le fait en regardant sa belle voisine. Elle lui fait un large sourire. Il en fait autant.

On voit l'avion au-dessus de l'AFRIQUE. Dans l'avion, le stew. Bernard MAUPAS regagne son siège. La jolie voisine repose alors son bras contre le sien, mieux qu'au départ.

L'avion va atterrir. Bernard MAUPAS doit à nouveau se lever. Avec sa belle voisine, ils se regardent. Il a encore droit à un splendide sourire.

Ce qu'il ne sait pas, le steward Bernard MAUPAS, c'est que la jolie femme le connaît; comme lui, elle est souvent en mission puisque c'est tout simplement le docteur Nadine ROUSSIN. Quelle surprise pour lui quand ils vont se retrouver !


- 4 -

En  ETHIOPIE, on dècharge des caisses d'un avion assez gros puis on les charge dans un avion plus petit qui doit les transporter à l'intérieur du pays. Ce petit avion est plus que plein. Il sera piloté par Catherine MAURY, accompagnée par le steward Georges HOLBEL qui est en mission.
 - Il est trop chargé, s'étonne Catherine MAURY.
 - Oh non ! Ca ira, la rassure un responsable.
 - Vous croyez, répond Catherine MAURY, moi, j'ai peur.

Georges HOLBEL tape sur l'épaule de Catherine MAURY.
 - Pas de soucis, je serai là !
Et il sourit. Catherine MAURY hoche la ête, pas rassurée du tout.

Catherine MAURY est aux commandes du petit avion. Près d'elle, Georges HOLBEL. L'avion part, roule mais a bien du mal à décoller. Il y arrive, mais avec beaucoup de mal, surtout pour prendre de la hauteur. 

Au sol, les hommes regardent l'avion avec une peur sur le visage.
 - Elle te l'avait dit que c'était trop, dit un homme au responsable.
Le petit avion n'arrive pas à s'élever assez et la montagne arrive vite.
L'avion monte, descend, remonte, redescend. Il réussit à monter juste un peu plus, juste à temps pour frôler la montagne. Un vrai miracle.

Dans le petit avion, Catherine MAURY et Georges HOLBEL se regardent, respirent un bon coup.
 - Alors, j'avais pas raison, fait Catherine MAURY, trop lourd tout ça.
 - Oui, répond HOLBEL, mais je suis là près de toi, ça t'a aidé.
Un petit rire pour tous les deux.


- 5 -

Un autre petit terrain d'atterrissage. On finit de charger des caisses de médicaments dans un autre petit avion. Le pilote est Gérard VANOVSKY qui a près de lui Bernard MAUPAS.
 - Alors, bon voyage ? demande VANOVSKY, on t'attendait mercredi.
 - Oui, répond MAUPAS, mais j'ai eu un changement de planning et j'ai dû faire un DJIBOUTI en plus... J'ai même rencontré une nana super..  C'est rare, ça fait plaisir. Autrement, ça boum ?
 - Oui, fait VANOVSKY, pas mal de boulot.

Tous deux sont maintenant dans le petit avion. Il décolle. On le verra atterrir dans un endroit où on l'attendait, où il y a pas mal de voitures. On décharge le petit avion. Il y a beaucoup de monde, ça discute. On entoure les deux aviateurs. Arrivent deux docteurs, Fred WATSON et Nadine POUSSIN. Quelle surprise pour MAUPAS ! Le docteur ROUSSIN est la fille rencontrée dans l'avion. MAUPAS comprend alors l'attitude de la passagère. Elle le connaissait, tout simplement. Amusante rencontre.

Les deux docteurs sont là car il y a beaucoup de malades à soigner, une grosse épidémie.

Ca remue beaucoup. Il y a des personnalités.
 - En notre honneur, dit le pilote Gérard VANOVSkY, ils ont organiser une course de chameaux.
 - On n'est pas venu ici pour ça, répond le docteur WATSON, ils sont en train de mourir de cette épidémie et faut qu'on s'amuse !
 - Tant pis, dit le docteur Nadine ROUSSIN, on fera plus vite après... Il ne faut pas leur tuer le moral.

Et on assiste à une énorme fête, un grand spectacle, une course de chameaux.

Et puis, nouvelle discussion. Bernard MAUPAS revient en courant.
 - On leur rend la pareille, dit-il, allez les gars, en voiture
Et on assiste à une sorte de rodéo, avec les quelques voitures.


- 6 -

Dans un autre secteur de l'ETHIOPIE, un autre petit avion a transporté également des caisses de médicaments. Le pilote est Alain GAUDART qui a près de lui le steward Jean-Pierre GAMBIER.
 - Tu es déjà venu en mission ici, demande le pilote GAUDART ?
 - Oui, mais comme coordo., répond GAMBIER, et toi ?
 - Oui, plusieurs fois... mais on ne s'est jamais rencontré.
 - Non, mais le principal, c'est que tu saches piloter. Et tous deux rient.

On finit de vider le petit avion. Le pilote et le stew. Sont entourés par des notables. On les remercie. L'avion décolle. On le voit partir au loin.

Tout à coup, des coups de feu éclatent. Ce sont des rebelles qui tirent sur l'avion qui est touché par des balles de gros calibre.

Dans l'avion, c'est la panique. Le pilote Alain GAUDART se crispe mais il fait demi-tour. Il réussira à atterrir en pleine nature, mais pas bien loin de la piste d'où il était parti.
L'avion a une roue crevée. Mais les secours arrivent assez vite en camionnette.


- 7 -

On voit la bande de pillards qui avaient tiré sur l'avion. Ils se cachent. On voit arriver une file de camions ou de voitures quatre-quatre dans le paysage très pittoresque. Et les pillards, ( peut-être une cinquantaine ) attaquent le convoi. Les camions s'arrêtent. Tous les hommes sont groupés sous les menaces pendant qu'on vide les véhicules de leur contenu.
Un des chauffeurs du convoi a réussi à se cacher dans son camion et il réussit à démarrer. Et on lui tire dessus. On le voit arriver près du village, près d'un avion, celui d'Alain GAUDART qui a près de lui le stew. Georqes HOLBEL qui vient de remplacer GAMBIER.

Le chauffeur du camion raconte l'aventure.
 - Peut-être les mêmes qui nous ont tiré dessus, dit le pilote GAUDART.
 - On va porter ça nous-mêmes, dit HOLBEL.
 - Oui, répond GAUDART, mettez ce qui reste dans l'avion.

Les quelques hommes, aidés par HOLBEL et GAUDART, vident le camion et chargent le petit avion.
 - Mais à ( nom d'un pays ) vous ne pourrez pas atterrir, chargé comme çà !  Je vais y aller aussi, avec le mien.
C'est un homme qui a dit cela en désignant un minuscule avion de toile et de bois.
 - Mais vous êtes là... à quel titre ?... Vous ne coopérez pas avec nous ?
 - Non, mais c'est pareil, je m'occupe d'une association de transports, entre les villes et les villages... Pour toutes sortes de besoin.
 - Ah ! Bon... Vous êtes chouette.

On charge quelques caisses dans ce minuscule avion. Puis on assiste au décollage des deux appareils. Ensuite on les verra arriver près des locaux d'une association humanitaire, accueillis par le docteur Denis DREUX. Ca remue. On décharge les deux avions. Le soir arrive. Les locaux sont gardés par des hommes qui dorment, armés de couteaux et de machettes, en travers des portes et sous les ailes des deux avions.

Mais pendant la nuit, une bande de pillards attaque. Rude bagarre, mais victoire aux gardiens. Plusieurs blessés graves. Le docteur Denis DREUX est là, aidé par le pilote GAUDART, par le steward HOLBEL et par le pilote du tout petit avion.

On s'aperçoit alors que les pillards avaient réussi à déverrouiller les volets du bâtiment. C'est ce petit bruit qui avait réveillé les gardiens.


- 8 -

Ici, la piste d'atterrissage est pleine de trous. Il y a même des pieux plantés pour empêcher les atterrissages. Et puis il y a même des mines.

Après un orage, on ne voit plus les trous pleins d'eau. Un petit avion piloté par Gérard VANOVSKY accompagné de Bernard MAUPAS a bien du mal à trouver la piste. Il y arrive, mais finit par culbuter dans un trou en se posant. L'avion est assez endommagé mais il n'y a pas de victime, enfin pas grave.

Par radio, les deux hommes appellent les secours, et même jusqu'en FRANCE.

Des mécanos volontaires arrivent avec de l'outillage, des pièces de rechange. La remise en état de l'avion demandera huit jours. Toute l'équipe ira dormir à plusieurs kilomètres sous une tente, de peur d'être attaquée.

Enfin le petit avion repart, ainsi que les mécanos. Dans les secours, il y avait aussi le docteur WATSON qui a soigné MAUPAS légèrement blessé.


- 9  -

En pleine nature, le docteur SOUVAL pilote lui-même la Land-Rover. Tout à coup, il aperçoit des oiseaux, des vautours qui volent, se posent, repartent. Le docteur SOUVAL est intrigué et s'arrête. Lentement, il descend de voiture et après quelques pas, il voit un cadavre humain presque dévoré par des vautours. Il aperçoit alors, plus loin, un petit enfant qui semble garder des chêvres. Il court vers lui. Le petit garçon a peur. 

Alors le docteur SOUVAL lui sourit, lui parle gentiment, lui offre un bonbon. Tous deux partent dans la nature vers un village qu'on aperçoit. Le docteur SOUVAL offre même au petit garçon un stylo à bille et un petit bloc de papier.

Au petit village, tout est calme, mais tout le monde est malade ( début d'une épidémie de choléra ). Le docteur SOUVAL repart en courant vers sa voiture. Là, par radio, il appelle du secours.

C'est un petit avion qui apportera les secours. Il est piloté par Alain GAUDART accompagné par le stew. J-P. GAMBIER et par le docteur MORVAN. Le petit avion réussit à atterrir près du village. On y décharge trente kilos de vaccins et de médicaments. Et on commence à soigner tous les malades et a les installer en isolement. Quelle ambiance et quel acharnement de la part de ces quatre  visiteurs !


EPISODE  - 2 - 

( pays envisagé   MADAGASCAR  )

- I -

A PARIS, chez le pilote Alain GAUDART...



                                                                




                                                           
      


                    


Adaptation du roman de Bruno Saint-Cast...