Textes de chansons...

Textes déposés à la SACEM. Non libres de droits

Bernard Valais SACEM N° : 152915377

 
 
 


Femme «fan»



 

Elle est revenue ce soir ; 

Voilà des jours qu’elle espère ;

Elle s’est habillée de noir,

C’est la couleur qu’il préfère.

Elle s’est faite belle pour lui,

Des bijoux plein les prunelles :

Même si la salle est remplie,

Il ne chantera que pour elle.

Dans le halo interdit,

Echappé aux projecteurs,

Elle lui invente un pays,

Un p’tit îlot de bonheur.


REFRAIN


Oh !

Les yeux d’une femme

Qui

Regarde un chanteur !

Ah !

Les petites flammes

Qui

Dansent à l’intérieur ! 

Des

P’tits grains de folie

Qui

Lui montent du cœur,

Des 

Petites bougies

Qui

Brillent sans pudeur.

Oh !

Les yeux d’une femme

Qui

Regarde un chanteur !

Ah !

Les petites flammes

Qui

Dansent à l’intérieur !


           

Elle s’arrime à son fauteuil

Pour maîtriser ses vertiges;

Elle tremble comme une feuille

Qui frissonne sur sa tige,

A l’abri de la pénombre

Dont s’habille le chanteur

Qui ose affronter le nombre

Des regards qui lui font peur.

Il s’ancre à la dérobade

A son regard ingénu,

Tout comme un navire en rade

Relâche en port inconnu.


REFRAIN


Oh !

Les yeux d’une femme

Qui

Regarde un chanteur !

Ah !

Les petites flammes

Qui

Dansent à l’intérieur ! 

Des

P’tits grains de folie

Qui

Lui montent du cœur,

Des 

Petites bougies

Qui

Brillent sans pudeur.

Oh !

Les yeux d’une femme

Qui

Regarde un chanteur !

Ah !

Les petites flammes

Qui

Dansent à l’intérieur !



Tiens ! La lumière se rallume !

C’est la fin de l’escapade !

Déjà son regard s’embrume,

Et y’a de l’eau qui se balade.

Ses yeux ourlés de plaisir

Sont maint’nant au cœur du drame ;

Il va falloir engloutir

Cette saleté de vague à l’âme.

Tout est consumé en elle ;

Plus d’bougie dans le bougeoir.

Il ne vient plus aux rappels ;

Il fait déjà froid ce soir.


REFRAIN


Oh !

Les yeux d’une femme

Qui

Regarde un chanteur !

Ah !

Les petites flammes

Qui

Dansent à l’intérieur ! 

Des

P’tits grains de folie

Qui

Lui montent du cœur,

Des 

Petites bougies

Qui

Brillent sans pudeur.

Oh !

Les yeux d’une femme

Qui

Regarde un chanteur !

Ah !

Les petites flammes

Qui

Dansent à l’intérieur !


    

     


Le grand manteau


                                                                                         


Le Grand Manteau se tisse,

Comme une lourde pelisse,

Inutile artifice,

D’un

Géant.

Il nous fait la grimace

Quand on se voit dans la glace :

Faut bien laisser la place

Aux

Suivants.

Alors nous, on s’efface…

On grimpe sur des échasses,

On marche dans nos traces

En

Tremblant,

Comme des pantins esquissent,

Des pas vers le supplice,

Insidieux délice,

Des

Vivants.



REFRAIN


Le Grand Manteau, réglisse,

Règle nos vies et glisse

Sur la patine

Noire

Du temps.

Le Grand Manteau, malice,

Oublie avec délice

Les heures câlines,

Les

Tourments.


Le Grand Manteau, caprice,

Nous fait boire le calice,

Ultime sacrifice

Au

Printemps.

Le Grand Manteau, réglisse,

Règle nos vies et glisse

Sur la patine

Noire

Du temps.



Le Grand Manteau se tisse,

Comme une lourde pelisse,

Inutile artifice,

D’un

Géant.

A grands coups de coutures,

Il achève la doublure,

Acteur de démesure,

Si

Touchant,

Qui reprend les postures

Pour forcer sa nature

Et cacher ses blessures,

Aux

Passants.

Peu à peu, on devisse

Sur la pente trop lisse,

Comme un guerrier en lice,

Face

Au temps.



REFRAIN


Le Grand Manteau, réglisse,

Règle nos vies et glisse

Sur la patine

Noire

Du temps.

Le Grand Manteau, malice,

Oublie avec délice

Les heures câlines,

Les

Tourments.

Le Grand Manteau, caprice,

Nous fait boire le calice,

Ultime sacrifice

Au

Printemps.

Le Grand Manteau, réglisse,

Règle nos vies et glisse

Sur la patine

Noire

Du temps.




Le Grand Manteau se tisse,

Comme une lourde pelisse,

Inutile artifice,

D’un

Géant.

De la peur plein les poches,

Nos passions s’effilochent,

Oubliant les encoches

Au

Bon temps.

Quand retentit la cloche,

On range nos galoches :

Fini de faire les mioches,

En

Frimant.

Dans le lointain s’esquissent

Un à un les prémices

De l’ultime caprice

Du

Gardian.



REFRAIN


Le Grand Manteau, réglisse,

Règle nos vies et glisse

Sur la patine

Noire

Du temps.

Le Grand Manteau, malice,

Oublie avec délice

Les heures câlines,

Les

Tourments.

Le Grand Manteau, caprice,

Nous fait boire le calice,

Ultime sacrifice

Au

Printemps.

Le Grand Manteau, réglisse,

Règle nos vies et glisse

Sur la patine

Noire

Du temps.




Miss Moche


                                                       


C’était une enfant de la cloche ;

Ses doublures de poche se touchaient.

On l'avait surnommée « Miss Moche »,

Si cruel est parfois le trait.

Son regard lourd comme une chaîne,

S’agrippait au dos des passants

Comme s’agrippent les « Je t’aime »

Que lancent les yeux des enfants. 

Il aurait suffi de pas grand chose

Pour embellir un peu son portrait,

Juste suffi que quelqu’un ose

Dire à ses yeux qu’il les aimait.


REFRAIN


Elle logeait « Hôtel de la nuit »,

Dernier étage, près des étoiles,

Un gros nuage en guise de lit,

Et dans les yeux… un drôle de voile.

Je dérivais, Rive de seine,

Comme dans le courant, les chalands.

Je n’savais où ancrer ma peine ;

Dans ses bras, j’ai cru au printemps.

Et c’est comme ça

Que nos yeux,

Que nos cœurs,

Que nos corps

Se sont accrochés ;

Et c’est pour ça

Que nos yeux,

Que nos cœurs,

Que nos corps

Se sont tant aimés.


Puis au matin sans crier gare

Nos regards se sont décrochés.

Son cœur a largué les amarres ;

J’me suis remis à dériver.

Je traîne mes jours comme une chaîne,

La cherche parmi les passants.

Sur mes trottoirs, il n’y a que haine :

Où sont donc passer les enfants ?

Comme un ballon au gré des vents

Finit sa course dans les ronces,

Ma peine interroge mes tourments

Et ne trouve jamais les réponses.


REFRAIN


J’habite seul « Hôtel de la nuit »

Dernier étage, près des étoiles,

Un gros nuage en guise de lit,

Et dans les yeux… un drôle de voile.

Et je dérive, Rive de seine

Comme sur l’eau dérivent les bateaux

Je n’sais plus où ancrer ma peine ;

Dans ses bras, il avait fait beau.

Et c’est comme ça

Que mes yeux,

Que mon cœur,

Que mon corps

Avaient décroché ;

Et c’est pour ça

Que mes yeux,

Que mon cœur,

Que mon corps

Allaient se noyer.


J’me suis mis à r’peindre les mots

Dans les couleurs de son enfance,

A petites touches qui tiennent chaud

Et embellissent  l’existence.

J’ai gravi les maillons de ma chaîne,

Un à un, sans trop me presser.

Quand je fus au bout de ma peine

C’est elle que j’y ai retrouvée.

Elle… C’était l’ enfant de la cloche ;

Ses doublures de poche se touchaient.

J’ai pris par les yeux sa caboche

Et lui ai dit que je l’aimais.


REFRAIN


Nous logerons « Hôtel de la Vie »

Dernier étage, près des étoiles.

D’un gros nuage en guise de lit,

Nous pourrons, seuls, mettre les voiles.

Le long des quais, Rive de seine,

Nous construirons notre château.

Nous arracherons toutes nos chaînes

Et voguerons au fil de l’eau.

Et c’est comme ça

Que nos yeux,

Que nos cœurs,

Que nos corps

Hisseront les voiles ;

Et c’est pour ça

Que nos yeux,

Que nos cœurs,

Que nos corps

S’empliront d’étoiles.





LA SUPPLIQUE DES TROTTOIRS




Il s’endort sous les ponts

Pour parler aux rivières

Se gave de saucisson

De maquereau et de bière

Il a oublié son  nom

Et se cache à sa mère

Ce  prince  dégoûtant

Vive  sans cliques et sans claques

Au lent rythme du temps

De son triste tic-tac

Refrain

DELIVREZ-LE

DELIVREZ-LE DU MAL

DELIVREZ-LE DU MAL PARTOUT

DELIVREZ-LE DU MAL A TOUT

DELIVREZ-LE DU MAL

DELIVREZ-LE


Un soir  tout a changé

Sa tête s’est renversée

Il en appelle à la lune

Cet homme de la rue

Cet homme sans fortune

Qu’on dédaigne tant et plus

Il n’entend plus les clics

Sur les pavés glissants

Que font les pas qui claquent

Tout en le bousculant

Refrain

DELIVREZ-LE

DELIVREZ-LE DU MAL

DELIVREZ-LE DU MAL PARTOUT

DELIVREZ-LE DU MAL A TOUT

DELIVREZ-LE DU MAL

DELIVREZ-LE


Il vient juste de perdre

Le job qui le nourrissait

Les amis qu’il y croisait

Le pognon qu’il y gagnait

Il vient juste de perdre

Le feu qui le chauffait

Les draps où il dormait

La femme qu’il aimait

Les draps où il dormait

La femme qui l’aimait

Refrain

DELIVREZ-LE

DELIVREZ-LE DU MAL

DELIVREZ-LE DU MAL PARTOUT

DELIVREZ-LE DU MAL A TOUT

DELIVREZ-LE DU MAL

DELIVREZ-LE


Sans cesse des volets claquent

Au bon gré d’un vent froid

Il n’a plus rien dans son sac

Il ne marche plus droit

Il est complètement saôul

Le pauvre est ivre-mort

La mort est dans son âme

Et l’ivresse dans son corps

La mort est dans son âme

Et l’ivresse dans son corps

Refrain

DELIVREZ-LE

DELIVREZ-LE DU MAL

DELIVREZ-LE DU MAL PARTOUT

DELIVREZ-LE DU MAL A TOUT

DELIVREZ-LE DU MAL

DELIVREZ-LE


Et les fusils qui tapent

Sur ceux qui n’en ont pas

Soudain des vies qui claquent

Et glissent entre les doigts

Et les promesses qui tombent

Ne se respectent pas

Et les espoirs qui fondent

Quand se ferment les bras

Et les espoirs qui tombent

Quand se ferment les bras

Refrain

DELIVREZ-NOUS

DELIVREZ-NOUS DU MAL

DELIVREZ-NOUS DU MAL PARTOUT

DELIVREZ-NOUS DU MAL A VOUS

DELIVREZ-NOUS DU MAL

DELIVREZ-NOUS


Il  dormait sous les ponts

Pour parler aux rivières

Se gavait de saucisson

De maquereau et de bière

On oubliera son nom

Les larmes de sa mère

                                            Ce  prince  dégoûtant

Vivait sans cliques et sans claques

Au lent rythme du temps

De son triste tic-tac

Refrain

DELIVREZ-MOI

DELIVREZ-MOI DU MAL

DELIVREZ-LE DU MAL PARTOUT

DELIVREZ-LE DU MAL A TOUT

DELIVREZ-NOUS DU MAL

DELIVREZ-NOUS

 

                                                                   

     

       Pour me faire un enfant


   


Au commencement est le verbe,

Qu’il te faut très bien conjuguer,

Comme si tu cueillais des brins d’herbe

Pour me composer un herbier.

Procéder par petites touches

Comme le ferait un écolier

Qui, pour la première fois, couche,

Des mots d’amour sur un cahier.


              REFRAIN MUSICAL


Chercher d’abord à me comprendre

Afin de ne pas m’effaroucher.

M’inventer quelques phrases tendres

Et peu à peu m’apprivoiser.

Interpréter mes battements de cils

Comme des peurs de papillon.
Surtout ne pas me croire docile;

Et laisser vivre ma rébellion.


REFRAIN MUSICAL


Conjuguer ensuite au singulier

Des vibrations inhabituelles,

Comme des douves éthérées,

Enserrant une citadelle.

Puis te glisser à pas de loup

Dans mon désir d’être maman,

Et nouer autour de mon cou

Des vœux doux et de fiers serments.


REFRAIN MUSICAL


Lentement effeuiller mon âme

Comme le temps dévêt les saisons

Pour enfin aviver la flamme

Tout au cœur de ma frondaison.

Encore, encore prendre ma main

Jouer l’amour et pas la montre ;

S’éterniser sur les chemins

Par où nos envies se rencontrent.


REFRAIN MUSICAL


Laisser des jours, des nuits passer

Assez de temps, pas trop quand même,

Un beau matin nous réveiller,

Brûlant du feu de ceux qui s’aiment.

Et envahir la barbacane

Antichambre où mes sensations

N’osent alors plus faire un drame

Pour quelques grammes de nylon.


REFRAIN MUSICAL


M’enlacer dans les méandres

De désirs à peine frissonnés

Qui bientôt nous réduisent en cendre

A force de s’être consumés.

Se dire qu’on s’aime, le souffle court,

Se le répéter à en mourir,

Et se dénouer au petit jour,

Dans un océan de plaisir.


REFRAIN MUSICAL


Et puis attendre des semaines,

Etre là comme au premier jour,

De joies en joies, de peines en peines,

Me rassurer à chaque détour.

Déjouer un par un les présages

Qui planent comme des vautours

Dans les secrets de mon visage,

Et sur le fruit de notre amour.


REFRAIN MUSICAL


Attendre, attendre, rien que toi et moi

Jusqu’à ce qu’enfin il voit le jour,

Et s’étonner comme chaque fois

Devant ce gros bébé d’amour.

Et déjà se rappeler le verbe

Et comment bien le conjuguer.

Et retourner jouer dans l’herbe

Et se ficher pas mal des herbiers.


REFRAIN MUSICAL


Au commencement était le verbe

Qu’il t’a fallu bien conjuguer,

Comme si tu cueillais des brins d’herbe,

Pour me composer un herbier.

T’as procédé par petites touches,

Comme l’aurait fait un écolier

Qui, pour la première fois, couche

Des mots d’amour sur un cahier.


REFRAIN MUSICAL






LE SEUL VOYAGE UTILE





J'ai tant arpenté le monde,

Des lapons jusqu'aux chinois;

Comme la terre, leur bouille est ronde,

Autour de leurs yeux de chat.

Il y a si peu de différences

Dans le sourire des enfants;

Il n’y a pas encore la nuance

Entre bougie et volcan.

Ce n’est qu’après que la chance

Joue aux dés ceux de son camp,

Et entraîne dans sa mouvance

Ceux qui se croiront  gagnants.

J’ai appris sur des visages

A lire le « qui », le « pourquoi »,

Comment se forment les nuages

Où tant de bonheurs se noient,

Quand des gosses, se faisant les poches,

Gagnent ce qui les perdra;

Comment l’avenir s’effiloche

Au jeu du chacun pour soi !


Refrain


Mais le seul voyage utile,

Dit-on, au pays de la soie,

Ce serait de suivre le fil

Qui conduit au fond de soi,

Atelier inextricable,

Comme celui des vers à soie;

Petit cocon abyssal

Où se tisse le vrai de soi.


Est-ce le seul voyage utile,

Même pour ceux qui n'en font pas ?

Est-ce le seul voyage subtil

Offert à qui le voudra ?


J'ai tant arpenté le monde,

Des lapons jusqu'aux chinois ;

Comme la terre, leur bouille est ronde,

Autour de leurs yeux de chat.

J'ai même sillonné l'Afrique,

Au son des rythmes et des chants;

Je suis toujours nostalgique

Du soleil qu’ils ont en dedans !

J’ai traversé l’Amérique,

Entre les deux océans.

J’ai senti l’odeur du fric

Qui leur coule entre les dents !

Mais jamais un paysage,

Même le mieux imaginé,

Jamais le moindre visage

N'a pu me faire oublier

Qu'il est bien long le voyage

Pour ceux qui ne le font pas ;

Qu'il est bien long le voyage

Quand on le fait malgré soi...


Refrain


Et le seul voyage utile,

Dit-on, au pays de la soie,

Ce serait de suivre le fil

Qui conduit au fond de soi,

Atelier inextricable,

Comme celui des vers à soie;

Petit cocon abyssal

Où se tisse le vrai de soi.


Est-ce le seul voyage utile,

Même pour ceux qui n'en font pas ?

Est-ce le seul voyage subtil

Offert à qui le voudra ?


J'ai tant arpenté le monde,

Des lapons jusqu'aux chinois;

Comme la terre, leur bouille est ronde,

Autour de leurs yeux de chat.

J’ai appris sur leurs visages

A descendre au fond de moi

Et comment tourner les pages

De la chance qu’on a ou pas,

L’alphabet des enfants sages,

Le grand flou grammatical,

Pour conjuguer sans dommage,

Notre accord sentimental.

Partout la même tendresse

Pour ceux qui viennent à la vie ;

Partout la même tristesse

Dès que tapent les fusils.

A quoi bon les paysages,

Ceux où l’on ne se voit pas;

Ce ne sont que des mirages

Plus fins que du papier de soie !


Refrain


Et le seul voyage utile,

Dit-on, au pays de la soie,

Ce serait de suivre le fil

Qui conduit au fond de soi,

Atelier inextricable,

Comme celui des vers à soie;

Petit cocon abyssal

Où se tisse le vrai de soi.


Est-ce le seul voyage utile,

Même pour ceux qui n'en font pas ?

Est-ce le seul voyage subtil

Offert à qui le voudra ?





La dame de feu



Il y a les friches et les jachères

Refusées au moindre labour;

Il y a l’étendue de la mer

Pour mesurer le désamour ;

Il y a le sable et la savane

Que le soleil a desséchés.

Et puis il y a cette femme

Pratiquant la terre brûlée.

Pour un instant dans sa lumière

Je suis prêt à  abandonner

Tout le temps passé en prière

De voir ses yeux me caresser…


REFRAIN


Elle est une dame de feu

Qui brûle tout sur son passage.

Les beaux serments et les vœux pieux,

Elle les déchire et les saccage .

Pourtant j’ai appris son visage,

Et la cendre au fond de ses yeux

A le gris tendre d’un hommage

A je ne sais quel amoureux.

Dans les vertiges de ses flammes,

Elle enfume mon horizon, 

Les yeux me piquent, viennent les larmes.

Je redeviens petit garçon.


Pour être le bois de son feu,

Je veux tomber en esclavage, 

Brûler ma vie à tous ses jeux,

Et me consumer sans partage !


Il y a les cris dans le silence

Qui font parfois beaucoup de bruit,

Chaque fois qu’un cœur en résonance

Se brûle au drame de sa vie.

Y a les coups de l’indifférence

Des regards souvent détournés,

Et qui se perdent en errance

Comme des chants de désespérés.

Puis  soudain l’éclair d’un message

Qui fleurit au coin de tes yeux :

Tu mets du vrai dans un mirage

Et fais de moi un demi-dieu.


REFRAIN


Tu es une dame de feu

Qui brûle tout sur son passage.

Les beaux serments et les vœux pieux,

Tu les déchires et les saccages .

Pourtant j’ai appris ton visage

Et la cendre au fond de tes yeux

A le gris tendre d’un hommage

A je sais bien quel amoureux.

Dans les vertiges de tes flammes,

Tu enfumes  mon horizon, 

Les yeux me piquent, viennent les larmes.

Je redeviens petit garçon.


Fais de moi le bois de ton feu,

Fais-moi tomber en esclavage !

Brûle ma vie à tes petits jeux,

Et consume moi sans partage !




Fanny




Nous avons glissé du soleil

Entre les fils de ton prénom

Afin que dès que tu t’éveilles,

Tu  illumines notre maison ;

Tes sourires en ribambelles,

Qui ricochent de joues en joues,

Nous font une pluie d’étincelles,

Et nous parent mieux que des bijoux.

C’est le souvenir de Pagnol,

De la Provence et ses grillons :

N’était ce pas la meilleure école

Pour mettre la vie en chanson ?


REFRAIN


Fanny !

Mimi pinson, mimi jolie,

C’est la Provence en plein Paris ;

Y’a des cigales qui chantent la nuit, 

Depuis ta venue dans mon nid !

Fanny !

P’tit oiseau de mon paradis,

J’entends encore tes gazouillis ;

C’était le plus doux alibi

Pour mes petites insomnies…

Fanny !

Je sais qu’un jour tu t’en iras ;

Ca doit faire drôle à un papa

De voir sa fille partir au bras

D’un jeune loup qu’il ne connaît pas…


Et ce n’est pas l’esprit du vent

Qui, le soir, miaule à ta fenêtre,

Mais c’est un caprice du temps

Qui déjà cherche à te connaître.

S’il fait parfois peur aux enfants,

Aux petits qui viennent de naître

C’est pour que, devenus plus grands,

Ils sachent bien le reconnaître.

Et sous les ponts de nos rivières

Des rêves s’écoulent, nonchalants.

Les tiens me sont tellement plus chers :

J’me méfie de tous les chalands !


REFRAIN


Fanny !

Mimi pinson, mimi jolie,

C’est la Provence en plein Paris ;

Y’a des cigales qui chantent la nuit, 

Depuis ta venue dans mon nid !

Fanny !

P’tit oiseau de mon paradis,

J’entends encore tes gazouillis ;

C’était le plus doux alibi

Pour mes petites insomnies…

Fanny !

Je sais qu’un jour tu t’en iras ;

Ca doit faire drôle à un papa

De voir sa fille partir au bras

D’un jeune loup qu’il ne connaît pas…


Je te crois toujours si fragile,

Cristal que l’on peut ébrécher,

D’un simple coup de cœur mal habile

D’un coup d’amour mal partagé.

Ta fraîcheur fuirait, goutte à goutte,

Comme d’un vase qu’on vient de fêler.

Je n’aurais plus le moindre doute ;

Et je saurais ton cœur brisé.

Alors viendraient à ton secours

Les gais soldats de ton prénom,

Petits gardiens de tes amours,

Des milliers de criquets polissons.


REFRAIN


Fanny !

Mimi pinson, mimi jolie,

C’est la Provence en plein Paris ;

Y’a des cigales qui chantent la nuit, 

Depuis ta venue dans mon nid !

Fanny !

P’tit oiseau de mon paradis,

J’entends encore tes gazouillis ;

C’était le plus doux alibi

Pour mes petites insomnies…

Fanny !

Je sais qu’un jour tu t’en iras ;

Ca doit faire drôle à un papa

De voir sa fille partir au bras

D’un jeune loup qu’il ne connaît pas…





Le blues du corbeau




L’air perdu dans mon grand manteau,

Je suis le seigneur des clochers ;

Dans les vieilles tours, et les châteaux,

Ma vie se joue là, haut perché.

Plus brillant que l’eau d’une flaque

Je suis le miroir et l’élégance,

Le noir du frac, le noir qui laque,

J’suis la couleur par excellence.


REFRAIN


Bahda diba dida dida dadi dada...


J’suis pas un piaf d’appartement :

Je suis le Roi des Corvidés !

Je roule ma bosse à tous bouts de « chants »,

Loin des maïs ou des champs de blé.

Oiseau du genre itinérant,

Mais pas en bande organisée,

Je suis un tendre au cœur d’enfant :

Le Prince  Noir ( ou chanteur noir) de vos soirées !


REFRAIN


Bahda diba dida dida dadi dada...


Depuis qu’un renard un peu moqueur

M’a fait la honte de ma vie,

J’veux faire «oiseau maître-chanteur »

Je veux faire la Star académie;

Faire rossignol à la voix d’or

En chapeau claque et en queue de pie,

Collectionner les disques d’or

Devenir le roi des boîtes de nuit !


REFRAIN


Bahda diba dida dida dadi dada...


Je veux faire vedette à la télé,

Aller vous décrocher la lune,

Chasser le noir de vos idées,

Parler d’amour avec ma plume !

J’veux faire poète de cinéma,

Oiseau de malheur, oui, mais sympa !

Etre un artiste comme y’en a pas,

Faire que les gosses « croa » en moi...


REFRAIN


Bahda diba dida dida dadi dada...





L’oiseau anonyme



Je suis un bavard anonyme,

Je parle en coupures de journaux, 

Il ne faut pas se fier à ma mine :

Je suis un bavard incognito.


C’est la faute à Monsieur Clouzot,

Si la gorge vient à vous serrer,

Quand danse une plume de mon dos

Dans l’ombre d’une main gantée…


REFRAIN


Pour le frisson ou le grisbi,

C’est toujours moi le drôle d’oiseau !

Alors je jacasse comme une pie

Suis prêt à tout pour un bon mot :

C’est pour vous paraître gentil

Et vous rappeler à chaque fois

Que dans l’opéra de Rossini,

La pie voleuse, ce n’est pas moi !

C’est pour vous paraître gentil

Et vous rappeler à chaque fois

Que dans l’opéra de Rossini,

La pie voleuse, ce n’est pas moi !



Je peux faire silence avec mes potes

En encerclant votre maison :

C’est sûr, ça vous fichera les chocottes,

C’est sûr, ça vous donnera les jetons !


Quand je me la pète, fier comme un coq,

Que je me la joue sans fausse note,

C’est la faute à Monsieur Hitchcock

Si ça tremble dans les popotes !


REFRAIN


Pour le frisson ou le grisbi,…



Dans le cinéma de Pépère

Quand l’image est en noir et blanc,

C’est sûr que mon costume austère,

Ce n’est pas le Chevalier blanc !

Est-ce ma faute si je suis fier

Et si parfois j’ai le cœur chaud !

Avouez que ma voix est légère,

Et que vraiment…

j’ai le corps… beau !

Avouez que ma voix est légère,

Et que vraiment …

j’ai le corps… beau !


REFRAIN


Pour le frisson ou le grisbi,…






PARTI PRIS




    

Combien faut-il de placardages

Que sur nos murs nous affichions ?

Combien nous faut-il donc d'images

Pour enrayer les effusions ?

Vous ne voyez pas que ces visages

Sont ceux qui rient dans nos maisons !

Combien nous faut-il de naufrages,

Pour bousculer nos intentions ?


REFRAIN


Mourir,

C’est pas pour les enfants !

Le dire,

Me semble insuffisant.

Sévir,

Courage, nous les grands !

Sinon,

C’est être consentant.


Reprise par un chœur d’enfants


Mourir,

C’est pas pour les enfants !

Le dire,

Nous semble insuffisant.

Sévir,

Courage, vous les grands !

Sinon,

C’est être consentant.



Pourquoi tous ces sombres nuages

Sur les cours de récréations ?

Mais où se cachent donc les sages,

Les habituels donneurs de leçons ?

Je vous revoie sur les images,

Gregory, Murielle ou Marion…

Mon cœur ne peut tourner la page,

Comme on referme une prison...



REFRAIN


Mourir,

C’est pas pour les enfants !

Le dire,

Me semble insuffisant.

Sévir,

Courage, nous les grands !

Sinon,

C’est être consentant.


Reprise par un chœur d’enfants


Mourir,

C’est pas pour les enfants !

Le dire,

Nous semble insuffisant.

Sévir,

Courage, vous les grands !

Sinon,

C’est être consentant.



Je crie ces mots comme une prière

A tous ces petits dans le ciel !

Qu’ils nous apprennent à leur manière

A mieux nous servir de nos ailes ! 

Je songe au froid dans les cimetières

Quand mes yeux découvrent une stèle

Où quelques années de misère

Soulignent un nom qui me rappelle…



REFRAIN


Mourir,

C’est pas pour les enfants !

Le dire,

Me semble insuffisant.

Sévir,

Courage, nous les grands !

Sinon,

C’est être consentant.


Reprise par un chœur d’enfants


Mourir,

C’est pas pour les enfants !

Le dire,

Nous semble insuffisant.

Sévir,

Courage, vous les grands !

Sinon,

C’est être consentant.





Zapping society



Sur les chemins « romantiques »

De la belle fibre optique,

MP 3, toi, l’amnésique,

Tu piques les belles musiques ;

Tu D.J. à coups de vinyls,

Tu crois inventer le fil

En te barattant du beurre

Au talent des créateurs.

Plus tu mixes tes mixages,

Plus ta musique sent le potage,

Une soupe de « poids altérés »,

Pas facile à digérer !

Zapping…Zapping… Zapping… Zapping… Zapping… Zapping…


REFRAIN


Zapping society

Tu prends, tu jettes et tu oublies.

Tu fais dans le faux, méthodique ;

Tu t’en cliques, informatique ;

Tu te triches, génétique ;

Et  tu zappes, cathodique.

Zapping… Zapping… Zapping… Zapping

Zapping Society.



Tu te silicones les monts,

Tu t’ensables les vallées,

Comme si le goût du bonbon

Se trouvait dans le papier.

Tu te triches de visu

En croyant te libérer,

Tu me livres à ton insu

L’envers de ta vérité.

Tu te gâches, formules magiques,

Tu t’aliènes, cosmétiques,

Tu te zappes pour faire chic,

En te la jouant, authentique…

Zapping…Zapping… Zapping… Zapping… Zapping… Zapping…



REFRAIN


Zapping society

Tu prends, tu jettes et tu oublies.

Tu fais dans le faux, méthodique,

Tu t’en cliques, informatique ;

Tu te triches, génétique ;

Et  tu zappes, cathodique.

Zapping… Zapping… Zapping… Zapping

Zapping Society.


Ta conscience sans scrupule

Fait le trottoir écologique,

Elle s’invente des crédules,

Aux idées « fossement » sceptiques.

Elle les passe à la pommade,

Les sonde à tire-larigot,

Comme si un marquis de Sade

Voulait leur «ailler» le gigot…

Quand l’image est trop amène,

Ou qu’elle te vrille le système,

T’as plus qu’à zapper de thème

Pour résoudre le problème !

                 Zapping…Zapping… Zapping… Zapping… Zapping… Zapping…


REFRAIN


Zapping society

Tu prends, tu jettes et tu oublies.

Tu fais dans le faux, méthodique,

Tu t’en cliques, informatique ;

Tu te triches, génétique ;

Et  tu zappes, cathodique.

Zapping… Zapping… Zapping… Zapping

Zapping Society.


Je dédie ces quelques couplets

A ceux qui parlent aux oiseaux

Ceux qui voient planer le couperet

Comme une lame entre deux eaux,

Un désastre en garde à vue

Prêt à jaillir dans notre dos,

Pour ne pas avoir voulu

D’une envie d’être moins « ego ».

Sommes-nous des crabes pleins d’eau,

Aux entrailles énigmatiques,

Zombies empaillés à chaud,

Aux cœurs en bois synthétique ?

Zapping…Zapping… Zapping… Zapping… Zapping… Zapping…

  


REFRAIN


Zapping society

Tu prends, tu jettes et tu oublies.

Tu fais dans le faux, méthodique,

Tu t’en cliques, informatique ;

Tu te triches, génétique ;

Et  tu zappes, cathodique.

Zapping… Zapping… Zapping… Zapping

Zapping Society.